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L’asthme constitue un enjeu majeur de santé publique touchant 5 à 10 % de la population mondiale et jusqu’à 10 % en Tunisie. Maladie chronique caractérisée par une obstruction bronchique réversible, il altère la qualité de vie et nécessite une prise en charge globale intégrant l’éducation thérapeutique. Celle-ci vise à rendre le patient acteur de sa santé en développant ses connaissances, ses compétences d’autosurveillance et sa capacité d’adaptation au traitement. L’éducation thérapeutique structurée améliore le contrôle de l’asthme, diminue les hospitalisations et les urgences (grade A) et repose sur un diagnostic éducatif individualisé, un suivi régulier et l’implication pluridisciplinaire des soignants. Le patient apprend à reconnaître les signes d’aggravation, à mesurer son débit expiratoire, à maîtriser les dispositifs d’inhalation et à adapter son traitement selon un plan personnalisé. Intégrée aux soins, cette démarche implique également l’entourage, surtout chez l’enfant et l’adolescent. Elle favorise la cogestion thérapeutique, l’autonomie et la prévention des exacerbations. L’éducation s’étend à la maîtrise de l’environnement (allergènes, pollution, tabac) et à la promotion de l’activité physique adaptée. La personnalisation repose sur un diagnostic éducatif, un contrat d’apprentissage et des activités pédagogiques interactives (exposés, démonstrations, études de cas). L’évaluation continue permet d’ajuster les apprentissages et de mesurer les acquis. L’exemple clinique d’une jeune patiente asthmatique illustre la mise en œuvre pratique de cette démarche : diagnostic éducatif, définition des compétences à acquérir, plan d’action individualisé et suivi régulier. Ainsi, l’éducation thérapeutique constitue un pilier fondamental du contrôle de l’asthme, améliorant le pronostic, l’observance et la qualité de vie des patients tout en optimisant les ressources de santé.