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Grâce aux avancées technologiques en imagerie et informatique, la radiothérapie est désormais essentielle dans le traitement de nombreux cancers, notamment deux tiers des cancers en France. Toutefois, les radiations ionisantes peuvent provoquer des lésions cutanées appelées radiodermites (réactions cutanées induites par les radiations), qui peuvent être aiguës ou chroniques. La fréquence de ces lésions varie de 2 % à 17 % selon la zone irradiée, et atteint entre 87 % et 95 % pour les cancers du sein. Les radiodermites aiguës affectent l'épiderme et apparaissent généralement 20 jours après irradiation, tandis que les lésions chroniques touchent le derme et les vaisseaux sanguins, et peuvent persister pendant des mois ou même des années (jusqu'à 30 ans). Cliniquement, elles se manifestent par un œdème, un érythème, des changements de pigmentation, de la fibrose et parfois des ulcérations. Des facteurs comme le tabagisme et l'obésité augmentent le risque de développement de ces lésions. Les radiodermites affectent profondément la qualité de vie des patients en perturbant l'équilibre entre douleur et confort. Malgré leur prévalence élevée, ces lésions sont souvent sous-estimées et mal prises en charge. Cette étude vise à évaluer la prévalence des radiolésions chroniques chez les patientes traitées pour un cancer du sein et leur impact sur la qualité de vie.