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Ce mémoire de master porte sur la valorisation de la tenture, un art royal ancestral d’Abomey au Bénin, avec pour objectif la transmission de ce savoir-faire aux générations futures et l’amélioration des conditions de vie des artisans qui en vivent. La famille Yèmadjè et ses alliés, figures emblématiques de cet art, incarnent une mémoire vivante qu’il convient de préserver et de promouvoir. La culture, au-delà de sa dimension identitaire, est aussi un facteur de développement économique à travers le tourisme et les industries créatives. Or, aujourd’hui, la tenture, en tant qu’expression du patrimoine culturel fon, manque d’un cadre structuré pour son rayonnement. Conformément à la Convention de 2003 de l’UNESCO pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI), ratifiée par le Bénin, il est impératif de mettre en œuvre des mesures concrètes pour assurer la survie de cet héritage. Dans cette dynamique, nous proposons la création du CIPTAT (Centre d’Interprétation, de Promotion et de Transmission de l’Art de la Tenture), à implanter dans la cité historique d’Abomey. Ce centre serait un outil de promotion, de formation, de labellisation et d’innovation, destiné à stimuler la créativité des artisans et à garantir leur reconnaissance économique et sociale. Il offrirait également des prestations touristiques de qualité, participant ainsi à la valorisation du PCI béninois. Ce projet s’inscrit dans une vision de développement durable fondée sur la culture. Son coût est estimé à 519 735,69 euros. Sa réalisation contribuerait au renforcement de l’identité culturelle locale et à la mise en valeur du savoir-faire traditionnel, en lien avec les actions de la Direction du Patrimoine Culturel et de la Direction de l’Artisanat du Bénin. À terme, il permettra d’enrichir l’inventaire national du PCI et d'accroître l’impact socio-économique de ce patrimoine. Mots-clés : Valorisation, Patrimoine Culturel Immatériel, CIPTAT, Tenture, Abomey.