L’École Nouvelle et les Géographies Enfantines
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Description
Le développement de la littérature de jeunesse au milieu du XIXe siècle et surtout dans la première moitié du XXe siècle avec une obligation scolaire qui s’imposait en France a donné l’occasion à des éditeurs, principalement influencés par l’École nouvelle, de lancer des collections par lesquelles l’enfant pouvait découvrir seul le monde. Ce sont ces collections d’albums pour enfants, entre le documentaire et le roman illustré, ayant recours à des fictions, que nous avons consacré depuis plusieurs années une partie de nos travaux de recherche. Ces « géographies de papier » ont donné une certaine image du monde, marqué par sa diversité, teintées de discours colonialistes ou humanistes suivant l’époque. Nous avons regroupé ici cinq articles publiés qui ont pour objet des collections françaises apparues entre 1938 et 1983. Leur étude nous a permis de faire apparaître un objet éducatif et géographique que nous avons nommé albums-géographes ou collections-géographes dans la mesure où elles faisaient acte de géographe. Leur sérialité, leur structure, leur ligne éditoriale ont fourni l’occasion aux jeunes lecteurs de se repérer dans l’espace d’un planisphère, de comparer des sociétés humaines dans leurs modes de vie, de lire des cartes, d’observer des paysages variés, de saisir les organisations de certains espaces d’activités humaines, de jouer avec différentes échelles mondiales, nationales, régionales ou locales. Faire « acte de géographe » c’est offrir la possibilité de manipuler la longue liste de compétences que nous venons de citer.